Communiqué de Presse du Conseil de coordination
canado-libanais (LCCC)
Toronto – Canada,
Téléphone et Télécopieur (905) 272 9389
Ligne de nouvelles – Bulletins de nouvelles en continu (905) 270 0565
Site Web http://www.10452lccc.com
Courriel: clhrf@yahoo.com et Phoenicia@hotmail.com
8 août 2006
Pour diffusion immédiate
La solution est dans un cessez-le-feu concomitant avec une résolution de l’ONU
abordant toutes les causes à la racine du statu quo des intégristes et des
milices
Le Conseil de coordination canado-libanais apprécie la position transparente et
avisée du gouvernement canadien de M. Harper qui soutient sincèrement les
efforts internationaux visant à formuler une entente de cessez-le-feu au Liban
en conformité et en concomitance avec une résolution de l’ONU permettant une
solution pratique et permanente qui soit appliquée par une force militaire de
combat investie d’un pouvoir dissuasif.
Les trois partis d’opposition canadiens, pour des raisons purement électorales,
font un chahut en exigeant que le gouvernement canadien présente une demande de
cessez-le-feu immédiat et inconditionnel au Liban. À ces partis qui ont fait
obstruction à l’ordre du jour du Comité parlementaire des Affaires étrangères le
1er août dernier, bloqué le témoignage d’activistes de la communauté
canado-libanaise sur la situation dans leur pays d’origine et réduit au silence
les opinions de la communauté sur l’évacuation de Canadiens du Liban, nous
disons qu’un cessez-le-feu sans plan intégré qui aborderait les causes à la
racine du problème et préviendrait la écurrence de ce problème n’est absolument
pas dans l’intérêt du peuple libanais. Un tel cessez-le-feu exacerberait la
situation chaotique engendrée par les milices intégristes et pourrait même
éliminer l’État libanais tel que nous le connaissons au profit du Hezbollah et
de ses parrains à Damas et à Téhéran.
Les partis d’opposition canadiens devraient écouter attentivement les opinions
et les propositions des membres de la communauté libano-canadienne qui sont le
plus concernés par les événements en cours dans leur pays d’origine et ne
devraient pas limiter leurs préoccupations et prises de contact à des groupes
particuliers, lesquels, en grande majorité, ne sont pas libanais et sont motivés
par des objectifs politiques qui n’ont rien à voir avec les aspirations et les
inquiétudes de la majorité des Libanais.
Il est essentiel que tous les membres de la communauté canado-libanaise sachent
que dans notre Canada démocratique les trois partis d’opposition ont empêché des
représentants de la communauté de Toronto, de Vancouver et de Montréal de
témoigner auprès du Comité parlementaire des Affaires étrangères chargé
d’étudier la situation au Moyen-Orient et l’évacuation de citoyens canadiens du
Liban. En agissant de la sorte, ces trois partis ont non seulement ignoré les
souhaits de la communauté, mais ont fait preuve de partialité en faveur de
certains groupes. C’est pourquoi nous encourageons tous les membres de la
communauté à écrire aux partis d’opposition pour leur dire ce qu’ils pensent et
désapprouver leurs pratiques.
Nous encourageons le gouvernement canadien à continuer d’exiger l’application
des résolutions 1559 et 1680 de l’ONU ainsi que le déploiement entre les forces
israéliennes et le groupe intégriste Hezbollah de forces internationales de
combat dissuasives dans le sud du Liban ainsi que sur la frontière
libano-syrienne afin de mettre un terme au trafic d’armes vers le Hezbollah et
les milices palestiniennes.
Nous réitérons notre appel aux membres de la diaspora libanaise qui souhaitent
le salut de leur pays d’origine et que le Liban devienne un pays véritablement
libre, souverain, indépendant et libéré des milices et des organisations
intégristes et terroristes, de concentrer leurs efforts sur les racines de la
crise, à savoir, la présence de milices armées intégristes, le Hezbollah en tête,
liées organiquement à l’Iran et à la Syrie, qui préviennent par la force
l’émergence d’un État fort à l’autorité exclusive et empêchent l’État de
recouvrer sa souveraineté et de faire respecter la loi. Nous réitérons notre
appel à ne manifester que devant les ambassades iraniennes et syriennes, à
exiger l’application immédiate de la résolution 1559 de l’ONU, à trouver une
solution aux causes de la souffrance du peuple libanais, tant au Liban que dans
les pays voisins.
Sur la scène libanaise, il est vraiment triste et décevant de voir des leaders
libanais, le député Michel Aoun en tête, connus autrefois pour leur appui
catégorique à la souveraineté du Liban faire volte-face et trahir leurs propres
principes et leur propre histoire. Leur nouvelle position qui considère comme
des forces d’occupation les forces internationales qui seraient déployées au
Liban pour désarmer le Hezbollah et préserver la souveraineté libanaise est
particulièrement ahurissante. Il est proprement catastrophique que des
dirigeants libanais rejettent honteusement la résolution 1559 de l’ONU et la
condamne comme une chose du passé, surtout lorsqu’on sait qu’ils l’ont déjà
appuyée à l’époque de sa genèse et que leur retour d’exil n’aurait pas été
possible sans elle.
Ces leaders sont maintenant acculés au pied du mur de leurs illusions et
prisonniers de leurs propres ambitions et de leur impétuosité. Il est encore
plus triste de voir combien de Libanais les ont suivis aveuglément et accepté
cette inversion de principes longtemps défendus comme un plan de sauvetage
judicieux pour confronter un autre segment de la société libanaise qui
prétendrait saisir le pouvoir et installer de manière permanente les réfugiés
palestiniens au Liban. Cet alarmisme exploité par ces dirigeants renégats joue
sur les peurs sectaires des gens afin d’oindre le Hezbollah intégriste et armé
comme le défendeur et le garant du pays et de justifier simultanément leur
indigne alliance avec le Hezbollah et lui fournir protection chaque fois qu’il
se lance dans des aventures sur ordre de la Syrie et de l’Iran.
L’heure de vérité est proche car ce leadership a épuisé tout son capital de
bonne volonté. Ses positions irresponsables nous incitent à réviser tout ce qui
a été dit à propos de ses guerres passées, lesquelles n’ont abouti qu’au
déracinement des Libanais chrétiens de leurs villes et villages, à leur meurtre,
à leur déplacement de leur propre pays et à l’élimination de leur rôle et de
leur statut au pays. Nous craignons sérieusement que ces nouvelles positions
méprisables adoptées par ce leadership soient la dernière balle tirée dans le
cœur et les espoirs des chrétiens et de tous les Libanais libres.
Pour le LCCC
Président/ Elias Bejjani
Conseiller politique/Charbel Barakat
*Le LCCC est une organisation parapluie fédérale regroupant les groupes
municipaux, provinciaux et fédéraux à but non lucratif et enregistrés au fédéral:
Canadian Lebanese Human Rights Federation, (CLHRF), Canadian Lebanese Free
Patriotic Movement (FPM-Canada), Phoenician Club of Mississauga (PCOM),/Canadian
Phoenician Community Services Club (CPCSC),Canadian Lebanese Christian Heritage
Club (CLCHC),World Lebanese Cultural Union (WLCU)-Canadian Chapter.