Aucune
paix au Liban sans que sa frontière avec la Syrie ne soit patrouillée par des
forces de l'ONU
Par : Elias Bejjani
Septembre 25/06
Il est tout à fait clair à tout observateur des affaires libanaises et
moyen-orientales que le probleme du Liban avec ses corollaires et complexités,
est principalement dû à la societe oppressive de sa voisine la Syrie, et
spécifiquement la mentalité de ses gouvernants qui sont détachés de la réalité,
et dont le raisonnement est contraire à toute raison et logique. Ces gouvernants
sont incapables de comprendre les changements dans l'equilibre des forces qui a
suivi le démantèlement et la chute de l'Union Soviétique. Le régime syrien
insiste à se comporter comme une puissance régionale, un rôle qui lui a été
retiré par les puissances internationales après le renversement du régime de
Saddam Hussein et la suppression du Baas dans toute la région.
Attires par cette illusion, les gouvernants de Damas toujours refusent, jusqu'a
ce jour, de traiter le Liban comme un pays souverain et indépendant. Ils
rejettent la délinéation des frontières communes aussi bien que l'établissement
de relations diplomatiques formelles entre les deux pays. Ils continuent a
transferer des armes à leurs milices libanaises et palestiniennes qu'ils ont
planté et consolidé pour empêcher l'émérgence de l'état libanais et l'imposition
de son autorité par ses propres forces nationales. Le régime syrien cherche
également a semer par tous les moyens la discorde entre les differentes
communautes libanaises en diffusant la haine el la
peur parmi elles.
Par conséquent, tout effort pour reconstituer l'état libanais se situe en
premier lieu dans le controle des frontières syro-libanaises par l'intermédiaire
des forces internationales armées avec un mandat clair qui permettra l'usage de
tous les moyens de dissuasion.
Il est également important dans les circonstances actuelles de ne pas placer la
commande de ces forces internationales sous le gouvernement libanais, parce
qu'en dépit des réformes récentes, l'administration de l'état et ses pratiques
sont toujours une prolongation de l'influence syrienne avec ses milices, réseaux
d'intelligence, et organismes politiques. L'administration de la sécurité
libanaise à l'aéroport international de Beyrouth est le meilleur exemple de la "Syrianization"
des établissements libanais. Le gouvernement libanais a été jusqu'à ce jour
incapable de changer l'appareillage de la sécurité au seul aéroport commercial
fonctionnel du pays qui est
considérablement infiltré par Hezbollah et d'autres parties libanaises fidèles à
Damas.
L'opposition féroce au deploiment des forces internationales sur les frontières
libano-syriennes par le Hezbollah et d'autres vieux-nouveaux partis et
fonctionnaires libanais soumis aux syriens, dont le président libanais, le
Général Lahoud, a été évidente et prévue. Ils utiliseront des armes pour saboter
le déploiement à moins qu'ils ne sentent le sérieux des résolutions
internationales et la bonne volonté des nations libres pour employer la force.
Hezbollah et ses alliés se tiendraient-ils à vide tandis que leurs fournitures
d'armes et de renforts sont disséquées et leurs mini-états, cantons et zones
privées de sécurité sont démantelées?
Si on examine la demande d'aide faite par le président Assad aux nations
européennes pour aider a maintenir l'ordre et eliminer le trafic a la frontière
libano-syrienne, ses assurances verbales qu'il a donne au sécrétaire général
Annan de l'ONU et dans lesquelles il a commis à déployer des troupes syriennes
supplementaires pour maintenir l'ordre a la frontière, sa communication avec le
premier ministre italien dans lequel il était d'accord sur le déploiement des
troupes internationales du côté
libanais de la frontière, puis son démenti le jour suivant de n'avoir jamais
fait une telle promesse, et sa declaration qu'une telle action sera considérée
un acte hostile contre la Syrie, toutes ces fausses promesses syriennes,
démentis, et contradictions ont resonne harmonieusement chez son orchestre
d'accompagnement des mercennaires libanais de la Syrie, clariement demontre, que
l'intégrité du dernier Baas et de ses tentacules libanaise est totalement nulle
et qu'elle vise seulement à temporiser, camoufler et manipuler la résolution
1701 de l'ONU.
En assumant les intentions syriennes quant à demander l'aide européenne pour
controler ses frontières avec le Liban soient honnêtes, ce qui est douteux, et
au cas où le conseil de sécurité soutenu par l'union européenne serait d'accord
sur une telle aide, alors des garanties pressantes sont exigées pour imposer les
controles militaires, logistiques, et légaux necessaires.
Il y a deux ans, et pendant une entrevue au telephone enregistrée adressant
l'insolence de la convoitise et des plans de la Syrie contre le Liban, un chef
exilé libanais m'a dit: "Indépendamment de tous les efforts pour sauver le Liban,
notre voisin syrien peut nous descendre dans ses marais, et nous ne serons
jamais trsnaquilles tant que le régime syrien commande notre destin". Ce chef a
ajouté: "Une solution réussie consiste à établir une barrière entre nous pour
décourager et contoler le régime syrien". En d'autres termes, il a réclamé un
controle efficace le long de la frontière commune. Aussi étrange, décevant et
bizarre que cela semblerait, ce même chef est tombe dans les pieges de ses
ambitions politiques après son retour de l'exil, et a renoncé a toutes ses
thèses et convictions avouées, puisqu'il s'oppose actuellement au déploiement
des forces internationales sur la frontière libano-syrienne.
La priorité dans cette histoire devrait se concentrer sur les efforts
internationaux et les résolutions de l'ONU pour controler militairement les
frontières avec la Syrie par les forces internationales sous l'autorité du
Conseil de sécurité, même si cela exigerait la promulgation d'une nouvelle
résolution sous le chapitre sept de la charte des Nations Unies. Quant à l'idée
de la Syrie d'augmenter ses forces sur la frontiere et la proposition de l'union
européenne de déployer des "civils" sur la frontière sont équivalentes à
demander au loup de garder les moutons.
Elias Bejjani,
Président du Conseil de coordination canado-libanais (CCCL)
Le CCCL est une organisation parapluie fédérale regroupant les groupes
municipaux, provinciaux et fédéraux à but non lucratif et enregistrés au
fédéral: Canadian Lebanese Human Rights Federation, (CLHRF), Canadian Lebanese
Free Patriotic Movement (FPM-Canada), Phoenician Club of Mississauga
(PCOM),/Canadian Phoenician Community Services Club (CPCSC),Canadian Lebanese
Christian Heritage Club (CLCHC),World Lebanese Cultural Union (WLCU)-Canadian
Chapter.